Le 9 décembre, date anniversaire de la loi de 1905
La loi du 9 décembre concerne la séparation des Églises et de l’État, c’est-à-dire qu’elle garantit la liberté de conscience, la liberté de pratique des cultes sous réserve qu’ils respectent les consciences individuelles, donc également la liberté de ne pas avoir de religion.
Si la promulgation de la loi est l’aboutissement d’un long processus de sécularisation et de laïcisation de la société depuis la révolution française, elle s’inscrit dans un contexte historique spécifique de la France, notamment en mettant fin au Concordat , mais elle a une valeur universelle et reste plus que jamais d’actualité.
En effet, aujourd’hui l’État est « neutre » en matière de religion ; qu’est-ce dire ? Non qu’il se désintéresse de la question mais qu’il s’abstient de toute orientation laissant aux citoyens la pleine liberté de leur pratique religieuse ou non. L’État veille à la stricte observance du respect mutuel entre les citoyens et protège les personnes contre les emprises sectaires. C’est la raison pour laquelle l’école doit rester un espace protégé de toute espèce de manifestation religieuse partisane. Ce qui n’empêche nullement un enseignement objectif des faits religieux comme faits de civilisation au sein des programmes d’histoire et de philosophie.
« La conception d’une laïcité-liberté n’est pas utopique ou naïve, elle est réaliste. Elle sait se saisir des lois existantes pour protéger la République de ceux qui tenteraient de lui nuire » Jean-Louis Bianco, ancien Président de l’Observatoire de la laïcité qui poursuit
« La laïcité est un principe qui se traduit par des lois des décrets, une jurisprudence…Elle repose sur trois piliers. Le premier c’est la liberté. La Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen affirme dans son article 10 que « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuse pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. » C’est la liberté de conscience dont découle la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté de changer de religion, la liberté de pratiquer son culte. [ …)
Le deuxième pilier, la séparation des Églises et de l’État, a pour conséquence qu’un fonctionnaire d’État, hospitalier, territorial ou chargé d’une mission de service public doit observer la neutralité.
C’est pour nous français un garant d’égalité.
Troisième pilier, souvent oublié et pourtant fondamental, la République laïque fait de la diversité de ses citoyens une richesse, quelles que soient nos origines ou nos convictions, à condition de ne pas oublier que nous sommes d’abord, toutes et tous, des citoyennes et des citoyens à égalité de droits et de devoirs.
Donc finalement la laïcité ce n’est pas si compliqué. »
Entretien de Jean-Louis Bianco avec le Café pédagogique du 8 décembre 2021
Rappelons que la journée du 9 Décembre est désormais officiellement la « Journée nationale de la laïcité.
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Le Concordat instauré en 1802 par Napoléon il régissait les relations entre l’État et les quatre cultes officiellement reconnus (catholique, réformé, luthérien, israélite) qui étaient organisés en services publics du culte. Les ministres du culte étaient donc payés par l’État qui intervenait dans les nominations. C’est à ce système que la loi de 1905 a mis fin, sauf en Alsace-Moselle.
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